Je me souviens de ce tout petit garçon qui, quelques semaines après la mort de son grand-père avait développé un TOC de rangement. En parlant avec sa maman, nous avons pu identifier que son petit avait peut-être mal compris le discours des adultes. Il nous a suffit de deux rencontres avec sa maman pour lui permettre de s'apaiser. Bien sûr, il était toujours très triste de la mort de son grand-père, mais cela ne l'handicapait plus dans son quotidien.

Je peux aussi vous parler de ce jeune garçon, pré-adolescent, qui s'enfonçait de plus en plus dans une tristesse infinie après le décès de son grand-père. Une première rencontre avec sa maman ne me permettant pas d'identifier la cause de son chagrin, nous nous sommes vus une fois lui et moi. Avec des mots très simples, j'ai questionné sa douleur. Deux éléments venaient aggraver sa souffrance : il n'avait pas compris ce qui avait provoqué la mort de son grand-père et avait le sentiment que tout le monde pouvait mourir autour de lui à n'importe quel moment et une expression familiale qu'il avait prise au premier degré lui laissait penser qu'une fois mort, on souffrait beaucoup. Quelques phrases et une lecture plus tard, ce jeune homme était beaucoup plus apaisé. J'ai eu besoin de l'aide de sa mère pour lui raconter ce qui était arrivé à son grand-père. 

Souvent, en tant qu'adultes, nous pouvons passer à côté du petit élément qui va déclencher un tsunami émotionnel chez l'enfant, d'autant plus que l'adulte est en deuil, lui aussi, et qu'il fait comme il peut !